Les
curés de Vierville
Extraits de la notice sur les curés de Vierville,
commencée par l'Abbé Le Paulmier, et poursuivie par l'Abbé
Robert,
liste complétée après 1940
Tous les textes en italique sont des
commentaires explicatifs
Nous n'avons pas la liste des premiers
curés de Vierville. On sait que le curé percevait 1/3 des
dīmes, le reste appartenant ą plusieurs possesseurs de fiefs et aux abbayes
de Mondaye et de St.-Sever.
On voit aux archives de Caen une étroite
bande de parchemin attestant que Raoul de Vierville reçut en 1407,
la tonsure cléricale des mains de l'Evêque de Bayeux, Nicolas
du Bosq, conseiller du roi et président de la Chambre des comptes
de Normandie. Mais cela ne veut pas dire qu'il fut curé de Vierville
La notice de l'abbé Paulmier contient
la liste des curés à partir de 1653, mais également
des actes de baptêmes et de mariages des années 1795 à
1804, sacrements administrés par l'Abbé Binet et d'autres
prêtres, et transcrits par l'abbé Le Paulmier. Avant la Révolution,
seules les paroisses établissaient des actes d'état civil,
de caractère religieux. A partir de la Révolution, les actes
d'état-civil (naissances, mariages, décès) ont été
établis, par les communes nouvellement créées.
" Dans le présent registre destiné
à recueillir les actes de baptêmes, mariages faits pendant
la Révolution, autant que j'en ai pu découvrir, on trouvera
la liste des Curés, vicaires, prêtres et desservants qui
ont desservi la succursale et Cure de Vierville s/mer et ce depuis 1653,
époque où l'on a commencé à tenir registre
des actes de naissance et sépulture à Vierville "
Pierre ALEXANDRE, curé de Vierville
de 1653 à 1770
C'est le 1er curé ayant tenu des registres
(d'actes de baptême, mariages, décès) . Fit
beaucoup de fondations et légua à l'église de Vierville
plusieurs morceaux de terre (destinées aux oeuvres de l'églises,
soulagement des pauvres et instruction des enfants, ces terres ont bien
sûr été vendues comme biens du clergé à
la Révolution).
Il mourut le 28 août 1670, mais ne fut pas inhumé à
Vierville. A fondé 3 hautes messes pour le jour de son décès
(28 août)
Vicaires:
Jacques Fontaine en 1653
Antoine Manvieux en 1662
Jacques Fontaine en 1667
idem, obitier, en 1669
Gilles Camut en 1669
Jean Lucas en 1670
Nicolas LE MONNIER, curé de 1671
à 1701
Desservant la cure à partir de janvier
1671. Mort en 1701.
Donna (à l'église) la maison et le jardin de l'école,
par acte passé devant le notaire de Trévières le
3 septembre 1694:
Premier acte, daté du 14 juin 1694, montre le curé, achetant
à René du Jardin une "terre et maison
sise au hamel de Guesberne, bornées par les représentants
de Marin de Tour, la rue Bertin, le chemin allant de l'église à
la Croix-Mitard, tous ces lieux dits se retrouvent aujourd'hui
dans les quartiers sud de Vierville.
Second acte, le testament du curé Nicolas Le Monnier le 3 septembre
1694: "De plus ... a donné et osmoné à
l'un des prestres obitiers, lequel sera tenu de faire l'école
et d'instruire les enfants de la dite paroisse, et à leur défaut
à une autre personne qui sera jugée capable d'instruire
la jeunesse et nommée par le donateur et ses successeurs:
1° l'usufruit d'une terre fermée de hayes à vive plante
sur laquelle il y a cuisine, cellier, étable et appentis et autres
aménagements achetés de René Du Jardin... ",
(les limites indiquées montrent qu'il s'agit probablement des terrains
aujourd'ui immédiatement au Sud de la rue dite de la Chasse Bertin,
le quartier étant appelé celui de Guerberue)
et 2°
une rente de quatre livres et deux sols. "
Vicaires:
Pierre Gardin en 1700
Jacques Périou, obitier, en 1700, puis curé de St-Laurent
en 1719
Pierre Gardin, desservant en 1701
Adrien LAIR, curé de 1702 à
1715
Nommé à la cure en 1702, commença
à la desservir en 1703.
Mort le 14 février 1724, âgé de 80 ans. Inhumé
dans l'église.
Donna ses meubles aux pauvres, qui, vendus, fournirent une rente de 50
livres due par Mme Félicité de la Roche de Normanville
(cette famille possédait à cette époque les domaines
de Than et de Normanville qui existent toujours à Vierville, mais
leurs bâtiments actuels sont un peu plus récents). Cette
rente placée chez Me Graffey à Formigny fut dilapidée
par celui-ci.
Vicaires:
Jacques Périou en 1704
Gabriel PHILIPPES, curé de 1715
à 1740
" Ne fit aucune fondation (sauf celle
de la procession du jour de Pâques à la Croix de la rue Pavée
- cette croix ne semble plus exister), ne donna rien, ni à
l'église, ni aux pauvres."
Il mourut le 4 mai 1740, et fut inhumé dans l'église, en
présence de Issac-François de Canivet, et de Jean Louis
de Canivet, sieur de Vacqueville.(Vacqueville était propriété
de ces 2 frères, ils l'ont vendue en 1755)
De son temps en 1739, le 2 janvier, mourut Gilles-Armand de Marguerye,
seigneur et patron de Vierville, père de Gilles-Edouard de Marguerye,
dernier seigneur. " (il s'agit du fils et du petit-fils de Gilles
de Marguerye déja cité, tous patrons successifs de la paroisse,
depuis 1670; leurs tombes sont dans le cimetière autour de l'église)
Vicaires:
J.B. Dardonnel en 1717
Jean Jacquelin en
1719
Thomas
Merline en 1722, mort à Vierville le 13 mai 1726
J. Vassal en 1726
Robert Dupont, obitier à St-Laurent, vicaire à Vierville,
en 1732
Mr Letellier en 1739
Jean Baptiste LARCHER, curé de 1741 à 1755
Il mourut le 19 décembre 1755. "Il
était perclus de goutte"
Vicaires:
M Dufour en 1742
Julien Le Chevalier en 1749
François Mesnil en 1751
Le Meunier en 1753
M. Daligaux, curé de Condé en 1764
Jean
Michel JULIEN, curé de 1757 à 1773
"
Docteur de Sorbonne " . Etait de Mosles. Mort à 51 ans le
24 août 1773.
" Il ne fit aucune décoration dans son église, ni aucune
réparation dans le presbytère qu'il laissa dans un pitoyable
état "
Vicaires:
G. de Chypel, mourut à Vierville le 19 septembre 1770
Deshayes en 1771
M. Le Jeune, desservant en 1773
M. Le Barbier, desservant en 1773, ensuite curé de Trouarn
Jean Charles Edouard LE VERRIER, curé de 1774
à 1784
Curé de Canisy, filleul de Mr de Marguerye. Entre en fonction au
mois de novembre 1774.
"en 1747, Jean-Charles Le Verrier, originaire de Cricqueville, nommé
curé de Vierville, plein de zèle pour la maison de Dieu,
embellit et décora l'église de Vierville, qui avant lui
était assez maussade; il fit abattre la voûte du choeur et
y fit placer le lambris [qu'on y voyait en 1815]; il fit abattre une arcade
beaucoup trop basse et fit reconstruire une autre bien plus élevée;
il fit repaver tout le choeur, percer des fenêtres. C'est lui qui
donna et fit placer la belle contretable et peindre le rideau qui l'accompagne
que l'on voit aujourd'hui dans la dite; il bâtit et orna la sacristie".
Enfin il fit refondre les deux cloches et en ajouta une. (Deux de ces
cloches ont été enlevées par les révolutionnaires).
Il mourut à 53 ans le 14 mars 1784.Il fut enterré près
de la Croix, derrière la sacristie.
Il n'eut pas le temps de réparer le presbytère, mais ses
héritiers versèrent 1600 livres à cet effet.
Sa première fonction fut d'inhumer le 12 novembre 1774, Madame
Lavalley, épouse de Monsieur de Normanville, père de Monsieur
de Rochefort. (Il s'agit probablement de Pierre-Nicolas de Marguerit
de Rochefort, né en 1747, qui a construit avec son père
vers cette époque le manoir de Than, détruit le 7 juin 1944)
Vicaires:
Mr Le Poutrel en 1774
Mr Le Peton en 1777, fut ensuite curé de Monfreville, puis
d'Epinay sur Odon
Mr Binet en 1782, fut curé en 1785
J.B. Gautier en 1784
Messire
Louis Henry de MARGUERYE, curé en 1785
Parent de "Mr
de Vierville" (c'est à dire Gilles-Edouard de Marguerye,
seigneur et patron de Vierville). Il était originaire de Vassy
et mourut à 44 ans au mois d'avril 1785.
Jean
Jacques BINET, curé de 1785 à 1802
Nommé par
Mr de Vierville en juillet 1785. Il était "Maître es
Arts" en l'Université de Caen. Originaire de Canchy. Resta
curé de Vierville jusqu'en 1802.
En 1791, il prêta le serment demandé par la Constituante,
acheta une partie des terres d'obites. En 1792, l'église fut volée
(c'est à dire cambriolée), puis pillée en
1793. Les meubles vendus furent rachetés par Mr Gilles de Marguerye
et ainsi conservés. Il en fut de même, en sous-main, pour
la cure.
En 1794, l'abbé Binet se rétracta et fut forcé de
se cacher et d'errer dans le canton, tout en essayant d'exercer, aussi
bien à Vierville qu'à Isigny, jusqu'au 16 mars 1803.
A cette époque, - toujours d'après le manuscrit de l'abbé
Le Paulmier, - la paroisse de Vierville fut supprimée et réunie,
avec celles de Saint-Laurent et de Véret, à la paroisse
de Louvières, choisie comme la plus centrale pour être le
chef-lieu de ce qu'on appelait alors une succursale...
Mr Binet, d'abord calomnié, fut réintégré,
sur demande de Mr Cafarelly auprès de l'évêque, et
nommé à la succursale de Marsy en 1804.
Il mourut le 7 avril 1811. Par testament du 8 décembre 1807, il
légua à la fabrique de la succursale de Vierville tous les
biens dont il s'était rendu adjudicataire en 1793.
Vicaires:
M. Jourdain en 1785
J.F. Lamoureux en 1786
M. Vérel en 1787, fut ensuite desservant de la succursale de Cricqueville
Voici ce que disent les Notes Historiques sur le Bessin, au sujet de
l'abbé Binet, curé réfractaire, à l'époque
de la Révolution et de la révolte de la Chouannerie normande.
LES TRIBULATIONS D'UN CURE DE
VIERVILLE à l'époque de la Révolution
(extraits et adaptation des Notes
Historiques sur le Bessin)
"Pendant
que certains Viervillais hurlaient avec les loups révolutionnaires,
les autres hospitalisaient (hébergeaient) leur curé,
Jean-Jacques Binet. Celui-ci s'était vu expulsé du
presbytère et de l'église. Il avait rétracté
le serment qu'il avait prêté de bonne foi mais inutilement.
Par
l'intermédiaire de l'abbé Nicolas Guérin, chargé
de la correspondance (c'est à dire les liaisons
clandestines de l'époque avec les émigrés royalistes)
avec l'évêque de Bayeux, exilé à
Jersey, il avait reçu les pouvoirs nécessaires pour
administrer les Sacrements dans toute la région.
Dénoncé
aux Sociétés, dites populaires, il était caché
tantôt dans sa famille, tantôt chez des amis; il errait
sans cesse dans les cantons de Trévières et de La
Cambe partageant avec les Pères Le Maître et Nicolas
Guérin, les malades à visiter, les enfants à
baptiser, les mariages à bénir.
Le
15 octobre 1795, il revenait à Vierville baptiser Marie-Thérèse
Le Maître; le 27, il assistait au mariage de Pierre Lepelletier
et de Marie Lecoustillier, mariage célébré
par l'abbé Daudibert, grand vicaire, chez la châtelaine
du Thaon, curatrice de l'épouse. Le 22 novembre, il signait
comme curé de Vierville, l'acte du baptême d'Edouard
Née!, fils de Michel.
Quelques
semaines plus tard, il utilisait ses pouvoirs dans les paroisses
de Castilly, Saint-Marcouf et CIouay dont les curés étaient
exilés.
Sis
près de Sainte-Marguerite-d'Elle, Clouay a été
réuni à St-Jean de Savigny, par décret de Napoléon
1er, le 17 septembre 1812. L'église qu'on voit encore dans
le parc du château de Rochefort était près de
l'agent municipal (le maire local de l'époque), l'honorable
Pierre Raould, fermier de Pierre-Nicolas de Marguerit, qui avait
épousé la châtelaine de Thaon et qui hospitalisait
(hébergeait) volontiers le curé de Vierville.
Comme
défenseur de ses administrés, Pierre Raould mécontenta
le directoire du canton de Saint-Clair en demandant, le 14 nivose,
an IV, (4 janvier 1796), un sursis à l'exécution de
son arrêté réclamant 30 quintaux de blé,
pour le marché de Cerisy. L'agent de Clouay proposait une
visite, chez les cultivateurs de Cerisy et chez ceux de Clouay.
Celui
de Moon protesta pareillement contre la demande de 117 quintaux
faite à sa commune. Mais l'administration cantonale dit "
avoir épuisé tous les moyens de douceur et fit envoyer
la force armée à Clouay et à Moon aux frais
de ces communes. "
De
plus, le mois suivant, elle profitait des circonstances pour emprisonner
et faire condamner Pierre Raould et son ami le curé de Vierville.
Ayant beaucoup de terres à chauler, Pierre Raould avait demandé
une journée (de travail) à tous les cultivateurs
et ouvriers agricoles du voisinage pour enfourner (mettre la
chaux à cuire). La veille du jour indiqué, il
s'était approvisionné: 80 livres de boeuf, un cochon,
un mouton, deux fournées de pain, etc. Sur le soir, arriva
une forte bande de chouans qui utilisèrent (saisirent)
les provisions!
Dès
qu'il fut informé, le directoire fit appel à la force
armée qui arracha violemment à leurs occupations l'honorable
maire et l'abbé Binet soupçonnés d'avoir attiré
les chouans pour se venger des réquisitions. Conduits à
Saint-Lô, ces infortunées victimes de la Révolution
eurent à peine le temps de préparer leur défense.
L'exposé de l'appel fait pour la chaux aurait dû suffire
pour écarter le grief de complicité avec les chouans.
Pendant sa captivité, Pierre Raould rédigea fort bien
cet exposé, peut-être avec l'aide du curé de
Vierville. Mais la peine de mort n'en fut pas moins prononcée
contre ce digne agent de Clouay pour le prétendu crime d'embauchage
par les chouans; cette injuste sentence fut exécutée
le même jour, en floréal de l'an IV (avril 1796).
Condamné
lui aussi, l'abbé Binet put s'évader et lassa la patience
de ceux qui le cherchaient. Pour être utile, il baptisa secrètement,
le 3 août 1796, Michel Blondel, qui eut pour marraine Angélique
Raould; il maria, le 13 septembre, Jacques Leguay de Louvières.
Le 2 février 1797, il suppléa les cérémonies
du baptême à deux enfants nés du mariage de
Charles de la Cour et de Marie-Clotilde de Suhard, de Longueville
(Louise-Esther, ondoyée vers le 14 décembre 1794,
ayant pour marraine Esther de Basnage, et Charles de la Cour, ondoyé
le 16 janvier et nommé par Charles de Canivet, assisté
d'Angélique d'Argouges).
Se
rapprochant de Vierville, il y fit toutes les fonctions pastorales
: les paroissiens de Saint-Laurent et de Louvières en bénéficièrent
comme ceux de Vierville et d'ailleurs, jusqu'au 16 mars 1803.
|
Pierre François CLERISSE, curé de 1803 à 1804
Il fut nommé desservant de la succursale
de Louvières le 24 Ventôse de l'An XI (mars 1803) et y resta
1 an.
Le 17 Nivôse de l'An XII (vers février 1804) l'église
de Vierville fut érigée définitivemen en succursale
et il lui fut rattaché Véret, Louvières et St-Laurent.
L'abbé Clérisse revint à Vierville, mais donna sa
démission en octobre 1804.
Monseigneur l'Evêque lui donna la succursale de Donnay, près
d'Harcourt, où il mourut en 1806.
Pierre Alexandre LE PAULMIER, curé de 1805 (2 janvier) à
1824
Décédé subitement au
cours d'une visite à ses amis au château d'Asnières
en 1824.
Le journal de l'abbé Le Paulmier fut tenu jusqu'en 1821. Il fut
repris par l'abbé Robert.
A la suite de ses pérégrinations de 1792 à 1805,
on peut lire ceci:
L'abbé Le Paulmier fait dans son journal
relation des grandes dates de l'Empire:
(1814) "Bonaparte, corse de nation, officier d'artillerie, devenu
par la protection de Barras, un des cinq Directeurs......"
(1815) "Le 1er mars, Napoléon Bonaparte, cet ex-empereur qui
avait abdiqué le 4 avril 1814...."
(25 juillet 1815) "Je m'étais trompé en croyant que
les pussances de l'Europe verraient d'un oeil indifférent l'usurpation
de Bonaparte..."
(29 juillet 1815) "...Il se livra aux Anglais le 18 juillet..."
"Le 18 août 1816, deux cloches
neuves faites par les frères Guérente, de Hambye, fondeurs,
furent bénies par le sieur Pierre-Alexandre Le Paulmier, curé
desservant.
La plus grosse fut nommée "MARIE", par Marie-Madeleigne-Félicie
La Roche, épouse de Monsieur Nicolas de Marguerit, "écuier",
ci-devant (c'est à dire ancien ou antérieurement la Révolution)
seigneur et patron de Clouai, assisté de Monsieur Joseph Morin
de Litteau, écuier, sieur de Vaulaville.
La petite fut nommée "PAULINE" par Madame Pauline Morin
de Litteau, épouse de Monsieur Adrien Achard, assisté de
Monsieur Henry de Marguerye, chevalier de l'Ordre Militaire de Saint-Louis,
et maire de Vierville."
(ne pas confondre les familles de Marguerye - au château de Vierville
- , et de Marguerit de Rochefort - au manoir de Than -, même si
elles se sont parfois alliées)
".....Le 27 mars 1817, j'ai fait placer
au maître-autel deux reliques bien authentiques, scavoir de St-André
au côté de l'Evangile et de St-Pierre du côté
de l'Epître.... .....et une troisième,
scavoir de St-Roch à l'autel de la Ste Vierge, les"authentiques"
se trouveront dans les archives de la fabrique....."
" .....Le 18 février 1820, Pierre-Alexandre
Le Paulmier, curé desservant l'église succursale de Vierville,
a donné par donation entre vif à la fabrique de la dite
église succursale de Vierville, trois sillons de terre, situés
en la dite commune de Vierville, delle de la Marguillette, contenant environ
15 ares, à charge de dire ou faire dire 12 messes basses, une chaque
mois le jour où arrivera son décès et à perpétuité
pour le repos de l'âme du donateur, les dits sillons estimés
environ 24F...."
Abbé
VOISIN, curé de 1824 à 1864
Avant été vicaire de St-Pierre
de Caen.
Fit des réparations à la chapelle et à la voûte
de la nef. Fit construire la grange de la cure (probablement la "grange
aux dîmes" actuellement appartenant à la commune).
Mort le 10 avril 1864.
Abbé CHARLOTTE, curé de 1864 à 1866
Nommé chapelain des religieuses
Augustines à Condé sur Noireau en 1866.
Ferdinand-Pierre
BUNOUF, curé de 1866 à 1900
Avait occupé la succursale de Louvières.
Etait né à Trévières. Fut vicaire à
Bretteville-l'Orgueilleuse.
Malade, dut quitter Vierville en 1900.
Abbé Victor Auguste ROBERT, curé du 18
juillet
1900 au 7 mars 1940
Né à Vire, ordonné
prêtre le 29 juin 1888, vicaire de Ste-Marie-Laumont (1888-1889),
de St-Léonard à Honfleur (1889-1891), de St-Sauveur à
Caen (1891-1900), nommé par Monseigneur (l'Evêque de Bayeux)
à Vierville en 1900.
Le presbytère fut réparé par monsieur Etienne de
Cauvigny, de St-Sever (il était maire de Vierville).
L'abbé Robert est mort dans son presbytère de Vierville
le 7 mars 1940. Voici ce qu'une paroissienne de Vierville écrivait
à son fils le 12 mars 1940 au sujet de "l'enterrement de
notre vieux curé. En effet celui-ci que je vous annonçais
comme bien fatigué dans ma dernière lettre est mort jeudi,
ayant voulu jusquau bout remplir ses devoirs de prêtre ; il
avait dit mercredi la messe mensuelle pour notre cher père et tous
ceux que nous pleurons, il a voulu le jeudi en faire autant et sest
traîné à lautel, terminant sa messe avec beaucoup
de peine, et il est rentré ensuite au presbytère sans pouvoir
faire le catéchisme aux enfants, sest couché et sest
éteint dans la nuit après de pénibles souffrances
(je ne sais de quoi il est mort). Il avait préparé en bon
chrétien tout son départ, recommandant encore à Christine
Dagoubert qui aidait la pauvre vieille Louise, effondrée, de le
faire ensevelir dans la chasuble de satin mauve que votre cher père
lui avait choisie pour le mariage de vos aînés. Je nai
pu à mon grand regret aller bénir sa dépouille ni
assister à lenterrement où tout le pays sétait
donné rendez-vous et jai téléphoné à
vos surs qui nont pas pu obtenir dessence pour venir
jusquici, le regrettant bien ! - moi aussi ! Jai envoyé
nos gens, il y avait, parait-il, 22 prêtres, les anciens combattants
et leur drapeau ainsi que les pompiers, et tous les bancs se trouvaient
remplis dassistants.
Il y avait 40 ans quil était curé de la paroisse.
Je ne sais pas trop qui nous allons avoir, les prêtres sont rares,
les jeunes partis aux armées, il y a des chances pour que nous
soyons desservis tant bien que mal par le curé de St-Laurent qui
a déjà 3 paroisses à son compte, avec Vierville et
Louvières je me demande quand nous aurons une messe !! Le maire
sort dici, il devait aller parler au doyen de Trévières,
....... .........je serais
navrée que notre village soit sans prêtre, et je pense avec
émotion à Celui qui vient de partir, il nous aimait bien
tous, et cest encore un peu de tout mon vieux passé qui sen
va ! Lhiver a été cruel à tous les vieux."
Abbé
PREMPAIN, curé de Saint-Laurent et desservant à Vierville
et aussi à Louvières) de mars 1940 à octobre 1946
L'abbé Prempain habitait
au presbytère de Saint Laurent sur mer qui fut totalement détruit
lors du débarquement du 6 Juin 1944 ,le presbytère était
situé à l'emplacement de la l'actuelle mairie
.
Abbé
CHEMIN, curé de (vers) 1945 à
1958 (décès) - L'Abbé
Joseph Chemin était né le 12 Mars 1909 à Ernée
(Mayenne), il a été ordonné prêtre le
20 Juin 1943 en la Basilique de Lisieux et a été nommé
Curé de Vierville sur mer, St Laurent sur mer et Louvières
le 22 Octobre 1946.
Il est décédé le 6 Février 1958 et repose
dans le cimetière de Vierville sur mer près de l'Eglise.
Il a eu à coeur de créer la chorale de Vierville sur
mer.
"A la mémoire de l'Abbé
Chemin, Conte Pascal"
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Abbé
FORGET, curé de 1959 à 1975 - Ancien
aumônier militaire, l'abbé Forget desservait les 3 paroisses
de Vierville, Saint-Laurent et Louvières. Il est décédé
en 1975.
Abbé
Georges TOURQUETIL, curé de 1975 à 1997,
doyen de l'Aure en 1986 - 5 clochers regroupés (Vierville,
Saint-Laurent, Louvières, Asnières, Formigny).

1993, noces d'or sacerdotales du Père Tourquetil
ci-dessus et ci-contre
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Plaque en l'honneur du Père Tourquetil, inaugurée
en 1998 à la salle paroissiale qu'il a fait bâtir.
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Au
décès du Père Tourquetil, la paroisse de Vierville
a été intégrée dans la nouvelle paroisse Saint
Exupère en Bessin. rappelons les desservants successifs de cette
nouvelle paroisse:
de septembre 1997 à décembre 1999: père Aubry
hiver et printemps 2000: intérim par le père Pitel,
Vicaire Général du diocèse
de l'été 2000 à l'été 2005: père
Lescroard
automne 2005: père Pécullo
de janvier à l'été 2006: père Lair
de septemre 2006 à septembre 2007: frère Cyrille (de
l'abbaye de Juaye-Mondaye)
de septembre 2007 à septembre 2009: frère Martin (de
l'abbaye de Juaye-Mondaye)
Depuis septembre 2009: père Fabrice Verrier (curé)
et père Hugues Hérout (prêtre coopérateur)
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