BIENVENUE EN L'EGLISE NOTRE DAME D'ECRAMMEVILLE
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Visite de l'intérieur de
l'église Vous
entrez par la porte dite porte des Dames (1) (16ème
siècle). Dans la nef, les voûtes d'ogives en plâtre et pierre,
ornées de clefs fleuries sont soutenues par des mascarons (1850). Ces
derniers figurent trois bustes à têtes grimaçantes, deux ont les yeux
fermés. Les bancs fermés décorés
de volutes de feuilles, sont numérotés. Ils étaient loués par adjudication
aux familles du village. Ils sont fixés sur une estrade qui s'incline
doucement vers le choeur. Au-dessus de la porte, on a placé le Sacré-Coeur
qui figurait auparavant sur le maître-autel. Les quatorze stations du
Chemin de Croix portent le nom des donateurs qui ont permis sa
mise en place le 5 avril 1905. En 1848, les anciennes fenêtres furent
comblées et les murs remis droit pour ouvrir les fenêtres actuelles.
Les vitraux furent refaits après le Débarquement vers 1950. Le
confessionnal (2) pansu du 18ème siècle est sommé
d'un fronton avec des rinceaux de feuilles et d'une croix. Au dessus,
une console en chêne porte l’Immaculée Conception, statue achetée peut-être
en 1878 (cahier de la fabrique).
Le clocher-porche
(3) est cantonné de deux chapelles. Celle du sud abrite le placard
à bannières. Cette tour écroulée en 1846 a fait l'objet d'une reconstruction
de 1851 à 1857. Elle repose à la base sur des piliers armés d'un
faisceau de colonnettes dont les chapiteaux sont ornés de feuilles de
chêne et de vigne. Au-dessus de la porte, l'ancienne croix triomphale
est suspendue (probablement du 18ème siècle). Autour
des Fonts Baptismaux (4) (1885),
on découvre Saint Joseph-à-l'Enfant. le Christ-Enfant et un tableau
du Saint-Suaire. La
chaire en chêne (5) semble du 18ème siècle (elle est
dite revernie en 1822, dam les comptes de fabrique). Les deux autels mineurs en bois (6) (sapin) gris et doré (1846)
sont ornés à la manière du maître-autel. Le retable à tableau (sainte
Anne et la Vierge) est cantonné de deux colonnettes ornées de vignes
et de deux pilastres. Les
chapiteaux de l'arc triomphal (7) (entre choeur et nef) sont
décorés de têtes rondes et naïves. Sous l'arc triomphal, la poutre
de gloire (porte-Christ) date de 1852. Au
fond de la deuxième travée (8), se trouve Saint
Antoine de Padoue invoqué pour les objets perdus. L'arc doubleau
qui précède l'abside retombe sur un visage de femme joufflue regardant
le maître-autel. A gauche du maître-autel (9), la statue de la Vierge-à-l'Enfant est en bois.
Le
maître-autel (10) date du
premier quart du 19ème siècle, sa décoration de peintures
et dorures a été achevée en 1845. Le tombeau pansu est orné d'une colombe
en gloire et d'angelots aux angles. Surmonté d'un dais avec des roses,
le tabernacle à deux ailes en volutes arbore un pélican nourrissant
ses petits. Il symbolise l'Eucharistie, le Christ se donnant aux hommes.
Le dossier de l’autel, le retable, est encadré de deux colonnes torses
enroulées de vignes. Le tableau représente la Sainte Famille. Jésus,
Marie, Joseph visitant saint Jean-Baptiste et sa mère, sainte Elisabeth
au retour d'Egypte. A côté, on note une autre femme, il s'agit peut-être
de sainte Agathe. L'ensemble est encore surmonté par deux petits retables
à frontons circulaires et à colonnes sommées de pot-à-feu. L’un
présente le Baptême du Christ et l'autre un bas-relief. A droite, le
patron de la communauté paroissiale, saint Jean-Baptiste, est vêtu d'une
peau de bête et porte une croix. L'abside est fermée par un appui
de communion du 19ème siècle sur lequel se trouvent des
anges. Faisant
face à la femme joufflue, un visage coiffé de longs cheveux (11)
regarde vers l'ouest. Non loin. on observe un lutrin
en bois de chêne de 1852, au pied tenu par trois anges et
les Trois Maries (la Vierge-Marie. Marie-Madeleine, Marie-Salomé). L'autel mineur (12), au sud, arbore la statue d'un évêque en costume d'apparat,
portant chape rouge et sceptre.
Visite de l'extérieur
de l'église Vous
ressortez pu l'entrée sud, ouverte sous un arc brisé creusé de gorges.
Le clocher a été réalisé par
Pelfresne entre 1851 à 1858.
Ce porche est cantonné de deux clochetons. Celui du sud abrite un
escalier en colimaçon qui débouche à l'extérieur sur le balcon et permet
l’accès aux cloches. |
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Arcisse
de Caumont
(Bayeux 1801-1872) Arcisse
de Caumont fut le principal initiateur du grand mouvement de reconstruction
au 19ème siècle qui s'inspira des modèles médiévaux. Il
se marie à Mlle Rioult de Villaunay qui, richement dotée, l'autorisera
à se consacrer à l'architecture en laissant libre cours à sa passion
qu'il appelle "ses courses d'exploration". A son arrivée à
Caen en 1820, le jeune Arcisse suit l'enseignement de l'Académie des
sciences. Il participe à la fondation de la Société Linéenne dont il
restera secrétaire pendant dix ans. Au sein de cette société, il publie
notamment, "Mémoire sur la géologie de l'arrondissement de Bayeux"
ou "Essai sur la topographie géognostique du Calvados". Par
la suite, il aborde l'étude des monuments de manière scientifique, avec
précision et classement rigoureux. Viollet-le-Duc reconnaît en lui l'initiateur
de l'archéologie qui fit admettre un classement méthodique basé sur
l'observation des monuments eux-mêmes. Au
début du 19ème siècle, le délabrement était le lot commun
de la plupart des constructions religieuses. Les premières prises de
conscience quant à la valeur du "patrimoine", émanent alors
de personnages tels que préfets, religieux, ingénieurs ou dessinateurs.
Par l'intermédiaire de sociétés savantes, ils reçoivent l'appui d'un
milieu intellectuel qui motivera les grandes enquêtes lancées par le
ministère Guizot en 1830. La Normandie a donné une grande impulsion
à l'Ecole d'Archéologie Française à travers l'étude de M. de Caumont
mais aussi de la littérature romantique et des écrits des antiquaires
anglais M.
de Caumont fonde à Caen. la Société des Antiquaires de Normandie en
1823, destinée à arrêter le vandalisme et à répandre des notions sur
la valeur des constructions antiques. En
1824, il fait paraître "Essai sur l'architecture du Moyen Age".
De 1830 à 1841, suite à ses nombreux voyages "le crayon à la main",
en France, en Italie, en Angleterre et en Allemagne, il publie les six
volumes et les six atlas du "Cours d’Antiquités Monumentales".
Suivent des ouvrages tels que les "Abécédaires" qui, grâce
à leur forme élémentaire, circulent dans les ateliers, les écoles et
les salons pour servir la cause de l’archéologie. En
1857, paraissent ses "Statistiques Monumentales du Calvados".
Pour encadrer les restaurations dans le Bessin. il encourage la nomination
d'artistes associés à ses travaux : les architectes Alphonse Delaunay
(1818-1886), Martial Pelfresne (mort en 1870) et le sculpteur P. Hotin
0821‑1893). En
1873, sont édités les 38 volumes du "Bulletin Monumental"
sur l'histoire de l'Architecture. Cette même année, L. Gantier lui rendait
hommage en écrivant: "M. de Caumont passe pour un créateur de science",
« Il a réellement donné vie à l'archéologie nationale » |