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dans la chapelle Saint-Louis.
L'usage place l'image du saint patron à gauche du maître-autel.
Ici, voyez une haute statue de saint Louis (1) en bois, du 17ème siècle, et à droite,
celle de l'évêque saint Martin,
patron de la paroisse.
Les deux grandes ardoises (2) qui cantonnent l'arc triomphal
indiquent l'origine de cette chapelle : Trente
cinq ans après la bataille de Formigny du 15 avril 1450, le comte de
Clermont, pour qui c'était le premier fait d'arme, fit ériger la chapelle
"en l'honneur de monsieur sainct Loys
chef et protecteur de la couronne de France".
La fondation, entretenue par deux chapelains jusqu'en 1789, fut vendue
comme bien national en 1793. Un temps magasin de bois, le propriétaire
M. Duny (à la famille duquel on réserve des bancs dans le choeur (3) , à droite) en fit hommage au roi
en 1832. Restaurée, elle fut consacrée en 1845. En 1963, la famille
d'Orléans l'offrait à la commune.
Disposés sur les murs du choeur, deux grands panneaux (4) établissent la liste de ceux qui prirent
part à "la journée de Formigny", mais quel fut son déroulement
et sa portée ?
Depuis
qu'en 1337, le roi d'Angleterre Edouard III eût refusé l'hommage au
roi de France Philippe VI de Valois pour ses possessions continentales,
la guerre de Cent Ans et son cortège de fléaux faisaient rage.
En 1417, Henri V, roi d'Angleterre, s'était rendu maître de la Guyenne
et de la Normandie, profitant du désordre de la France sous le règne
du faible Charles VI.
Un temps, les Français avaient cessé d'en découdre avec les Anglais
quand Charles VII prononça la rupture des trêves le 17 juillet 1449.
L'heure était propice, la Normandie se maintenait en état de rébellion
ouverte. Épuisée par
les impôts, il lui fallait supporter le pillage des troupes d'occupation,
les subsides venant d'outre Manche se raréfiant.
En juillet 1449, forte de sa nouvelle organisation, l'armée française
entre en Normandie. Après que le connétable Arthur de Richement et le
duc de Bretagne se soient emparés du Cotentin, cependant que le duc
d'Alençon reconquérait la Basse Normandie, les habitants de Rouen assiègent
la garnison anglaise qui se rend le 29 octobre 1449.
Le duc de Suffolk envoie alors Thomas Kyriel et 3500 hommes. Ils prennent
terre à Cherbourg le 15 mars 1450. Prévenu, Charles VII ordonne à son
lieutenant général, le comte de Clermont, de réunir une armée à Carentan.
Un mois plus tard, les Anglais traversant le Grand Vey pour rejoindre
Bayeux, sont rattrapés par les Français à Formigny. Dès lors, ils se
retranchent sur la rive droite (à l'est) du ruisseau du Val. "Ies
angloys feirent grands trous en terre qu'ils revestirent avec dagues
et épées devant eulx ". Pour entraver le déploiement des chevaux
français, les archers s'alignent. Ils précèdent deux rangs de piquiers,
de vougiers et de guisarmiers, tous porteurs de haches à crochet ou
de lames à trancher les jarrets et démembrer les cavaliers. Jean, duc
de Bourbon, comte de Clermont, dispose de 3000 hommes. L'amiral de France,
Prégent de Coetivi, commande l'avant‑garde. De leur côté, les
"godons" rassemblent les hommes de Thomas Kyriel, de Robert
Ver venus de Caen, de Henry de Norbery de Vire et du gouverneur de Bayeux,
Matthieu Goth dit "Mathago". Le comte de Richement doit renforcer
l'armée française de 800 combattants.
Mais impatient d'en découdre avec les "godons", Clermont lance
ses deux couleuvrines pour déblayer le pont. C'est Giribaut lui‑même,
ingénieur de cette artillerie, qui dirige la manoeuvre. Puis le sire
de Mauny charge les Anglais avec 60 lances. Mais les 600 archers de
Mathago les repoussent et saisissent les couleuvrines. Pierre de Brézé
contre-attaque et reprend les canons. La manoeuvre a raison des Anglais
qui, dès lors, attendent les renforts de Caen annoncés par le duc de
Somerset, Edmond Beaufort, lieutenant général du roi Henri VI.
Richement venu de St-Lô à marche forcée, débouche sur ces entrefaites.
Kyriel opère un changement de front, repasse sur la rive gauche et s'adosse
aux maisons de Formigny.
Déconcertant l'adversaire, Richemont lance une attaque frontale. Après
trois heures de mêlée, la bataille s'achève dans les jardins et les
maisons du village où débandés, les Anglais sont encerclés. 3774 morts
Anglais et 600 Français furent dénombrés, tous enterrés dans des fosses
communes entre Aignerville et Formigny.
Privées du secours de l'armée de Kyriel, les garnisons anglaises de
Normandie étaient condamnées à court terme. Rompant avec les cohues
chevaleresques qu'avaient autrefois décimées les archers anglais, la
bataille de Formigny annonce la fin de la guerre de Cent Ans en ce qu'elle
participe au renversement des anciennes valeurs militaires (passage
d'une guerre de position à une guerre de mouvement). Elle incarne une
nouvelle forme de guerre (artillerie à feu) qui assure à ceux qui la
mettent en oeuvre, une supériorité écrasante.
Vers 1810, on
recueillit une cotte ou jaque de maille sur un squelette, composée de
petits anneaux de fer serrés pour faire obstacle à l'épée. Ses extrémités
sont battues et fixées par un clou. L'ouverture du cou et du bas est
terminée par un chaînon de cuivre.
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La Chapelle Saint Louis
Plan de la chapelle
Statue de Saint-louis
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