BIENVENUE EN L'EGLISE SAINT EUSTACHE DE MOSLES
|
Visite de l'intérieur de
l'église Au-dessus
du porche, une vaste rosace à douze compartiments (1) conserve
quelques éclats des bombardements. La nef est éclairée par sept lancettes
géminées (fenêtres subdivisées en deux baies par un meneau). Le sol
est pavé de dalles de schiste de Fontenay (carrière au sud de Caen)
et de calcaire de Creully. La nef est garnie de bancs rustiques en pin
qui furent nominatifs (chaque famille avait sa place), loués par le
conseil de fabrique. Ce droit de subhastation, ou de siège, constituait
un des principaux revenus de la fabrique (conseil administrant les biens
d'une église). Sur
la gauche, vous remarquerez l'autel Sainte Thérèse (2) en forme
de tombeau, bénit en 1926. Le confessionnal date du 19ème
siècle. Plafonnée
en lambris de bois, la nef compte six statues de plâtre (3).
Ces statues sont les témoins d'une vague de dévotion qui, de 1850 à
1930, fut consacrée par une quantité de canonisations, notamment celle
du curé d'Ars, patron des curés de paroisse, de sainte Jeanne d'Arc
et de sainte Thérèse de Lisieux. Les quatorze tableaux du Chemin de
Croix (1875) jalonnent la nef des scènes de la Passion du Christ. Remarquez,
à droite, l'Adoration des Bergers,(4) tableau du 17ème
siècle qui n'est pas sans rappeler l'école italienne : la Vierge
tient le lange de l'Enfant-Jésus, un ange se dresse près d'eux, deux
autres occupent le sommet. De l’autre côté, une toile représente le
Baptême du Christ (5). Sous l'arc triomphal, on a placé la chaire
du 18ème siècle (6). Cet arc du 13ème siècle
repose sur de fines colonnes aux chapiteaux à crochets et à feuilles
(acanthe). Sous
l'assise de la tour (7), passage entre le choeur et la nef, on
observe de multiples colonnettes qui soutiennent une voûte à quatre
parties. Leurs chapiteaux représentent des visages d'hommes, à l'ouest,
et de femmes, à l'est. L'espace est meublé d'un harmonium et
de deux autels garnis de chandeliers, dédiés au Sacré-Coeur,
à gauche, et à la Vierge, à droite. Cette travée plus élevée est éclairée
de lancettes géminées, sommées d'un oculus à huit lobes. Plus
ancien que la nef, le choeur se compose de trois travées (8).
Ses voûtes d'ogives offrent une particularité. En effet, indépendamment
des deux tores transversaux qui se croisent, il en existe un autre,
orienté est-ouest, passant par les sommets des arts de chaque travée.
Fréquente en Anjou et en Poitou, cette disposition des nervures dans
le style ogival du 13ème siècle n'est pas ordinaire en Normandie. Les
fenêtres des trois travées sont constituées de deux lancettes
dont les pointes sont séparées par un oculus. L'une d'elles est ouverte
en grande lancette surmontée d'une archivolte. Dans
le choeur, vous observerez des stalles remaniées, sous le siège
desquelles sont placées des miséricordes du 18ème
siècle. Tous
les vitraux ont été remplacés après le Débarquement, vous vous
trouvez devant « La Charité de Saint Martin ». Entre
la première et la deuxième travée, deux colonnes (10) ont été
coupées ; elles reposent sur des visages amaigris et des têtes chevelues. Admirez
le maître-autel de style Louis XIV (11), dont le décor habille
le mur du chevet de l'église, jusqu'aux portes de la sacristie. De chaque
côté du maître-autel se trouvent : à droite Saint Martin, à gauche
Saint Eustache (la tradition veut que le saint patron soit toujours
à gauche).
Visite de l'extérieur
de l'église A
l'extérieur, la porte occidentale (12) du 14ème siècle,
présente une voussure garnie de tores reposant de chaque côté sur deux
colonnes. Restaurée
après que des obus l'aient endommagée le 6 juin 1944, la tour du
14ème siècle (14) est centrale comme à Etreham ou à Géfosse-Fontenay. Une
porte décorée par une archivolte en dents de scie a été percée
dans le mur sud du choeur. Le
chevet est orne d'une triple baie et d'une corniche constituée d'une
galerie de petites arcades.
|
![]() Plan de l'église
|
Le maître-autel "L'accessoire"
le plus important dans l'église se trouve être le maître-autel. L'autel
chrétien a un double caractère. C'est à la fois la table sur laquelle
se consomme le Mystère Eucharistique (action de grâces, sacrement qui,
pour l'Eglise catholique. transforme réellement et substantiellement
le pain et le vin en Corps et en Sang de Jésus-Christ) et un tombeau
en mémoire des martyrs sur les reliques desquels on tient à célébrer
le Saint Sacrifice de la messe. Une règle voulait que les autels fussent
en pierre ou du moins que dans tout autel, on insérât une pierre consacrée.
Cette pierre, dans laquelle on scelle quelques reliques, est généralement
enchâssée dans une alvéole préparée dans la table d'autel.
|