BIENVENUE EN L'EGLISE SAINT AIGNAN
(extraits et adaptation des documents " Le Bessin - Eglises au Cur ", Editions ADTLB)
![]() L'église reconstruite |
La première église de Trévières,
de fondation romane, menaçait de ruine en 1895. En 1897, la commune
abattit le chœur et la nef, jugés trop étroits, pour les transférer
de l’autre côté du clocher. La nouvelle construction prit fin en 1899.
Depuis, l’autel a la particularité d’être orienté vers l’ouest et non
vers l’est comme le veut l’usage symbolique (le Christ Lumière est à
l’orient).
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Visite de l'intérieur de l'église Visite de l'extérieur de l'église Selon
A. de Caumont, archéologue et archiviste normand du 19ème
siècle, "La tour et la travée de l'ancien choeur sur laquelle
elle est assise, sont les parties les plus intéressantes de l'église
de Trévières". La
tour (9) témoigne de l'architecture
normande du 12ème siècle. Le rez-de-chaussée consiste en
une large assise qui fait office de porche d'entrée. Sur les trois voussures
de ce porche, on a représenté des ornements de type médiéval très courants
dans la région. Voyez des frettes crénelées, des chevrons et des bâtons
brisés formant des losanges. Enfin,
une sacristie est adossée
au choeur. Retournez-vous et profitez du panorama sur le marais. Au sud du clocher, une petite porte romane présente trois voussures en retrait : la petite est ornée d'une gorge et d'un boudin ; la centrale de chevrons ; sur l'externe. les zigzags forment des losanges garnis de pommes de pin et de feuilles à trois lobes. Le tympan porte un bas-relief : un homme tient enchaînés deux monstres ; ils veulent lui dévorer le visage et leur queue se terminent en têtes de serpent qui lui mordent les pieds. D'après le Dr Létienne, il s'agit d'un thème de la civilisation orientale mettant en scène "Gilgames" dompteur de lions. C'est l'Hercule de Chaldée.
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La
reconstruction
Après
les terribles bombardements de 1944, chaque village entreprit la reconstruction
de son patrimoine. Deux lois restent majeures dans ce domaine : ‑
la loi de l'automne 1940 sur la réparation des immeubles détruits, qui
donne au préfet l'autorité de décider des reconstructions et qui subordonne
l'indemnité à la condition que cette reconstruction soit conforme au
bien publie. ‑
la loi de 1943 qui réglemente la façon dont les villes doivent être
aménagées. Dès lors toute ville ou tout village doit avoir son plan,
tout édifice doit être soumis à un permis de construire. En
novembre 1944, l'engagement de l'État dans l'aménagement urbain eût
pour conséquence la création du Ministère de la Reconstruction et de
l'Urbanisme. C'est dans ce contexte qu'une réorganisation professionnelle
toucha les architectes, les ingénieurs et les urbanistes "parce
qu'il faut mettre hors d'eau, déblayer, produire, réparer, reloger les
sinistrés". Ainsi fut créé le Commissariat Technique à la Reconstruction
Immobilière, Il évalue le coût normal de reconstruction pour définir
les montants des indemnités et, parallèlement, il enquête sur l'architecture
et les matériaux régionaux. De son côté, l'Église, à l'actif de Mgr
Picaud, évêque de Bayeux, a nommé un prêtre à la Reconstruction des
édifices religieux. Le Père Lecoq, ancien professeur au petit séminaire,
s’est entouré d'une équipe avisée pour suivre le gouvernement dans la
Reconstruction. La priorité est donnée au bâti protégé au titre des
Monuments Historiques (aux édifices de grande valeur artistique). L'équipe
procède à l'évaluation et à la mise en route de la reconstruction.
La reconstruction démarra au mois de janvier 1953. L'église fut rendue
au culte et inaugurée le 14 octobre 1953. |