Les curés de Vierville

Extraits de la notice sur les curés de Vierville, commencée par l'Abbé Le Paulmier, et poursuivie par l'Abbé Robert,
liste complétée après 1940

Tous les textes en italique sont des commentaires explicatifs

Nous n'avons pas la liste des premiers curés de Vierville. On sait que le curé percevait 1/3 des dīmes, le reste appartenant ą plusieurs possesseurs de fiefs et aux abbayes de Mondaye et de St.-Sever.

On voit aux archives de Caen une étroite bande de parchemin attestant que Raoul de Vierville reçut en 1407, la tonsure cléricale des mains de l'Evêque de Bayeux, Nicolas du Bosq, conseiller du roi et président de la Chambre des comptes de Normandie. Mais cela ne veut pas dire qu'il fut curé de Vierville

La notice de l'abbé Paulmier contient la liste des curés à partir de 1653, mais également des actes de baptêmes et de mariages des années 1795 à 1804, sacrements administrés par l'Abbé Binet et d'autres prêtres, et transcrits par l'abbé Le Paulmier. Avant la Révolution, seules les paroisses établissaient des actes d'état civil, de caractère religieux. A partir de la Révolution, les actes d'état-civil (naissances, mariages, décès) ont été établis, par les communes nouvellement créées.

" Dans le présent registre destiné à recueillir les actes de baptêmes, mariages faits pendant la Révolution, autant que j'en ai pu découvrir, on trouvera la liste des Curés, vicaires, prêtres et desservants qui ont desservi la succursale et Cure de Vierville s/mer et ce depuis 1653, époque où l'on a commencé à tenir registre des actes de naissance et sépulture à Vierville "

Pierre ALEXANDRE, curé de Vierville de 1653 à 1770

C'est le 1er curé ayant tenu des registres (d'actes de baptême, mariages, décès) . Fit beaucoup de fondations et légua à l'église de Vierville plusieurs morceaux de terre (destinées aux oeuvres de l'églises, soulagement des pauvres et instruction des enfants, ces terres ont bien sûr été vendues comme biens du clergé à la Révolution).
Il mourut le 28 août 1670, mais ne fut pas inhumé à Vierville. A fondé 3 hautes messes pour le jour de son décès (28 août)

Vicaires:
Jacques Fontaine en 1653
Antoine Manvieux en 1662
Jacques Fontaine en 1667
idem, obitier, en 1669
Gilles Camut en 1669
Jean Lucas en 1670

Nicolas LE MONNIER, curé de 1671 à 1701

Desservant la cure à partir de janvier 1671. Mort en 1701.
Donna (à l'église) la maison et le jardin de l'école, par acte passé devant le notaire de Trévières le 3 septembre 1694:
Premier acte, daté du 14 juin 1694, montre le curé, achetant à René du Jardin une "terre et maison sise au hamel de Guesberne, bornées par les représentants de Marin de Tour, la rue Bertin, le chemin allant de l'église à la Croix-Mitard, tous ces lieux dits se retrouvent aujourd'hui dans les quartiers sud de Vierville.
Second acte, le testament du curé Nicolas Le Monnier le 3 septembre 1694:
"De plus ... a donné et osmoné à l'un des prestres obitiers, lequel sera tenu de faire l'école et d'instruire les enfants de la dite paroisse, et à leur défaut à une autre personne qui sera jugée capable d'instruire la jeunesse et nommée par le donateur et ses successeurs:
              1° l'usufruit d'une terre fermée de hayes à vive plante sur laquelle il y a cuisine, cellier, étable et appentis et autres aménagements achetés de René Du Jardin... "
,
(les limites indiquées montrent qu'il s'agit probablement des terrains aujourd'ui immédiatement au Sud de la rue dite de la Chasse Bertin, le quartier étant appelé celui de Guerberue)
        
et 2° une rente de quatre livres et deux sols. "

Vicaires:
Pierre Gardin en 1700
Jacques Périou, obitier, en 1700, puis curé de St-Laurent en 1719
Pierre Gardin, desservant en 1701

Adrien LAIR, curé de 1702 à 1715

Nommé à la cure en 1702, commença à la desservir en 1703.
Mort le 14 février 1724, âgé de 80 ans. Inhumé dans l'église.
Donna ses meubles aux pauvres, qui, vendus, fournirent une rente de 50 livres due par Mme Félicité de la Roche de Normanville (cette famille possédait à cette époque les domaines de Than et de Normanville qui existent toujours à Vierville, mais leurs bâtiments actuels sont un peu plus récents). Cette rente placée chez Me Graffey à Formigny fut dilapidée par celui-ci.

Vicaires:
Jacques Périou en 1704

Gabriel PHILIPPES, curé de 1715 à 1740

" Ne fit aucune fondation (sauf celle de la procession du jour de Pâques à la Croix de la rue Pavée - cette croix ne semble plus exister), ne donna rien, ni à l'église, ni aux pauvres."
Il mourut le 4 mai 1740, et fut inhumé dans l'église, en présence de Issac-François de Canivet, et de Jean Louis de Canivet, sieur de Vacqueville.(Vacqueville était propriété de ces 2 frères, ils l'ont vendue en 1755)
De son temps en 1739, le 2 janvier, mourut Gilles-Armand de Marguerye, seigneur et patron de Vierville, père de Gilles-Edouard de Marguerye, dernier seigneur. " (il s'agit du fils et du petit-fils de Gilles de Marguerye déja cité, tous patrons successifs de la paroisse, depuis 1670; leurs tombes sont dans le cimetière autour de l'église)

Vicaires:
J.B. Dardonnel en 1717
Jean Jacquelin en 1719
Thomas Merline en 1722, mort à Vierville le 13 mai 1726
J. Vassal en 1726
Robert Dupont, obitier à St-Laurent, vicaire à Vierville, en 1732
Mr Letellier en 1739

Jean Baptiste LARCHER, curé de 1741 à 1755

Il mourut le 19 décembre 1755. "Il était perclus de goutte"

Vicaires:
M Dufour en 1742
Julien Le Chevalier en 1749
François Mesnil en 1751
Le Meunier en 1753
M. Daligaux, curé de Condé en 1764

Jean Michel JULIEN, curé de 1757 à 1773

" Docteur de Sorbonne " . Etait de Mosles. Mort à 51 ans le 24 août 1773.
" Il ne fit aucune décoration dans son église, ni aucune réparation dans le presbytère qu'il laissa dans un pitoyable état "

Vicaires:
G. de Chypel, mourut à Vierville le 19 septembre 1770
Deshayes en 1771
M. Le Jeune, desservant en 1773
M. Le Barbier, desservant en 1773, ensuite curé de Trouarn

Jean Charles Edouard LE VERRIER, curé de 1774 à 1784

Curé de Canisy, filleul de Mr de Marguerye. Entre en fonction au mois de novembre 1774.
"en 1747, Jean-Charles Le Verrier, originaire de Cricqueville, nommé curé de Vierville, plein de zèle pour la maison de Dieu, embellit et décora l'église de Vierville, qui avant lui était assez maussade; il fit abattre la voûte du choeur et y fit placer le lambris [qu'on y voyait en 1815]; il fit abattre une arcade beaucoup trop basse et fit reconstruire une autre bien plus élevée; il fit repaver tout le choeur, percer des fenêtres. C'est lui qui donna et fit placer la belle contretable et peindre le rideau qui l'accompagne que l'on voit aujourd'hui dans la dite; il bâtit et orna la sacristie".
Enfin il fit refondre les deux cloches et en ajouta une. (Deux de ces cloches ont été enlevées par les révolutionnaires).
Il mourut à 53 ans le 14 mars 1784.Il fut enterré près de la Croix, derrière la sacristie.
Il n'eut pas le temps de réparer le presbytère, mais ses héritiers versèrent 1600 livres à cet effet.
Sa première fonction fut d'inhumer le 12 novembre 1774, Madame Lavalley, épouse de Monsieur de Normanville, père de Monsieur de Rochefort. (Il s'agit probablement de Pierre-Nicolas de Marguerit de Rochefort, né en 1747, qui a construit avec son père vers cette époque le manoir de Than, détruit le 7 juin 1944)

Vicaires:
Mr Le Poutrel en 1774
Mr Le Peton en 1777, fut ensuite curé de Monfreville, puis d'Epinay sur Odon
Mr Binet en 1782, fut curé en 1785
J.B. Gautier en 1784

Messire Louis Henry de MARGUERYE, curé en 1785

Parent de "Mr de Vierville" (c'est à dire Gilles-Edouard de Marguerye, seigneur et patron de Vierville). Il était originaire de Vassy et mourut à 44 ans au mois d'avril 1785.

Jean Jacques BINET, curé de 1785 à 1802

Nommé par Mr de Vierville en juillet 1785. Il était "Maître es Arts" en l'Université de Caen. Originaire de Canchy. Resta curé de Vierville jusqu'en 1802.
En 1791, il prêta le serment demandé par la Constituante, acheta une partie des terres d'obites. En 1792, l'église fut volée (c'est à dire cambriolée), puis pillée en 1793. Les meubles vendus furent rachetés par Mr Gilles de Marguerye et ainsi conservés. Il en fut de même, en sous-main, pour la cure.

En 1794, l'abbé Binet se rétracta et fut forcé de se cacher et d'errer dans le canton, tout en essayant d'exercer, aussi bien à Vierville qu'à Isigny, jusqu'au 16 mars 1803.
A cette époque, - toujours d'après le manuscrit de l'abbé Le Paulmier, - la paroisse de Vierville fut supprimée et réunie, avec celles de Saint-Laurent et de Véret, à la paroisse de Louvières, choisie comme la plus centrale pour être le chef-lieu de ce qu'on appelait alors une succursale...
Mr Binet, d'abord calomnié, fut réintégré, sur demande de Mr Cafarelly auprès de l'évêque, et nommé à la succursale de Marsy en 1804.
Il mourut le 7 avril 1811. Par testament du 8 décembre 1807, il légua à la fabrique de la succursale de Vierville tous les biens dont il s'était rendu adjudicataire en 1793.

Vicaires:
M. Jourdain en 1785
J.F. Lamoureux en 1786
M. Vérel en 1787, fut ensuite desservant de la succursale de Cricqueville

Voici ce que disent les Notes Historiques sur le Bessin, au sujet de l'abbé Binet, curé réfractaire, à l'époque de la Révolution et de la révolte de la Chouannerie normande.

LES TRIBULATIONS D'UN CURE DE VIERVILLE à l'époque de la Révolution

(extraits et adaptation des Notes Historiques sur le Bessin)

           "Pendant que certains Viervillais hurlaient avec les loups révolutionnaires, les autres hospitalisaient (hébergeaient) leur curé, Jean-Jacques Binet. Celui-ci s'était vu expulsé du presbytère et de l'église. Il avait rétracté le serment qu'il avait prêté de bonne foi mais inutilement.
            Par l'intermédiaire de l'abbé Nicolas Guérin, chargé de la correspondance (c'est à dire les liaisons clandestines de l'époque avec les émigrés royalistes) avec l'évêque de Bayeux, exilé à Jersey, il avait reçu les pouvoirs nécessaires pour administrer les Sacrements dans toute la région.

            Dénoncé aux Sociétés, dites populaires, il était caché tantôt dans sa famille, tantôt chez des amis; il errait sans cesse dans les cantons de Trévières et de La Cambe partageant avec les Pères Le Maître et Nicolas Guérin, les malades à visiter, les enfants à baptiser, les mariages à bénir.
            Le 15 octobre 1795, il revenait à Vierville baptiser Marie-Thérèse Le Maître; le 27, il assistait au mariage de Pierre Lepelletier et de Marie Lecoustillier, mariage célébré par l'abbé Daudibert, grand vicaire, chez la châtelaine du Thaon, curatrice de l'épouse. Le 22 novembre, il signait comme curé de Vierville, l'acte du baptême d'Edouard Née!, fils de Michel.
            Quelques semaines plus tard, il utilisait ses pouvoirs dans les paroisses de Castilly, Saint-Marcouf et CIouay dont les curés étaient exilés.

            Sis près de Sainte-Marguerite-d'Elle, Clouay a été réuni à St-Jean de Savigny, par décret de Napoléon 1er, le 17 septembre 1812. L'église qu'on voit encore dans le parc du château de Rochefort était près de l'agent municipal (le maire local de l'époque), l'honorable Pierre Raould, fermier de Pierre-Nicolas de Marguerit, qui avait épousé la châtelaine de Thaon et qui hospitalisait (hébergeait) volontiers le curé de Vierville.
            Comme défenseur de ses administrés, Pierre Raould mécontenta le directoire du canton de Saint-Clair en demandant, le 14 nivose, an IV, (4 janvier 1796), un sursis à l'exécution de son arrêté réclamant 30 quintaux de blé, pour le marché de Cerisy. L'agent de Clouay proposait une visite, chez les cultivateurs de Cerisy et chez ceux de Clouay.
            Celui de Moon protesta pareillement contre la demande de 117 quintaux faite à sa commune. Mais l'administration cantonale dit " avoir épuisé tous les moyens de douceur et fit envoyer la force armée à Clouay et à Moon aux frais de ces communes. "
            De plus, le mois suivant, elle profitait des circonstances pour emprisonner et faire condamner Pierre Raould et son ami le curé de Vierville. Ayant beaucoup de terres à chauler, Pierre Raould avait demandé une journée (de travail) à tous les cultivateurs et ouvriers agricoles du voisinage pour enfourner (mettre la chaux à cuire). La veille du jour indiqué, il s'était approvisionné: 80 livres de boeuf, un cochon, un mouton, deux fournées de pain, etc. Sur le soir, arriva une forte bande de chouans qui utilisèrent (saisirent) les provisions!

             Dès qu'il fut informé, le directoire fit appel à la force armée qui arracha violemment à leurs occupations l'honorable maire et l'abbé Binet soupçonnés d'avoir attiré les chouans pour se venger des réquisitions. Conduits à Saint-Lô, ces infortunées victimes de la Révolution eurent à peine le temps de préparer leur défense. L'exposé de l'appel fait pour la chaux aurait dû suffire pour écarter le grief de complicité avec les chouans. Pendant sa captivité, Pierre Raould rédigea fort bien cet exposé, peut-être avec l'aide du curé de Vierville. Mais la peine de mort n'en fut pas moins prononcée contre ce digne agent de Clouay pour le prétendu crime d'embauchage par les chouans; cette injuste sentence fut exécutée le même jour, en floréal de l'an IV (avril 1796).
             Condamné lui aussi, l'abbé Binet put s'évader et lassa la patience de ceux qui le cherchaient. Pour être utile, il baptisa secrètement, le 3 août 1796, Michel Blondel, qui eut pour marraine Angélique Raould; il maria, le 13 septembre, Jacques Leguay de Louvières. Le 2 février 1797, il suppléa les cérémonies du baptême à deux enfants nés du mariage de Charles de la Cour et de Marie-Clotilde de Suhard, de Longueville (Louise-Esther, ondoyée vers le 14 décembre 1794, ayant pour marraine Esther de Basnage, et Charles de la Cour, ondoyé le 16 janvier et nommé par Charles de Canivet, assisté d'Angélique d'Argouges).

           Se rapprochant de Vierville, il y fit toutes les fonctions pastorales : les paroissiens de Saint-Laurent et de Louvières en bénéficièrent comme ceux de Vierville et d'ailleurs, jusqu'au 16 mars 1803.

Pierre François CLERISSE, curé de 1803 à 1804

Il fut nommé desservant de la succursale de Louvières le 24 Ventôse de l'An XI (mars 1803) et y resta 1 an.
Le 17 Nivôse de l'An XII (vers février 1804) l'église de Vierville fut érigée définitivemen en succursale et il lui fut rattaché Véret, Louvières et St-Laurent.
L'abbé Clérisse revint à Vierville, mais donna sa démission en octobre 1804.
Monseigneur l'Evêque lui donna la succursale de Donnay, près d'Harcourt, où il mourut en 1806.

Pierre Alexandre LE PAULMIER, curé de 1805 (2 janvier) à 1824

Décédé subitement au cours d'une visite à ses amis au château d'Asnières en 1824.
Le journal de l'abbé Le Paulmier fut tenu jusqu'en 1821. Il fut repris par l'abbé Robert.
A la suite de ses pérégrinations de 1792 à 1805, on peut lire ceci:

L'abbé Le Paulmier fait dans son journal relation des grandes dates de l'Empire:
(1814) "Bonaparte, corse de nation, officier d'artillerie, devenu par la protection de Barras, un des cinq Directeurs......"
(1815) "Le 1er mars, Napoléon Bonaparte, cet ex-empereur qui avait abdiqué le 4 avril 1814...."
(25 juillet 1815) "Je m'étais trompé en croyant que les pussances de l'Europe verraient d'un oeil indifférent l'usurpation de Bonaparte..."
(29 juillet 1815) "...Il se livra aux Anglais le 18 juillet..."

"Le 18 août 1816, deux cloches neuves faites par les frères Guérente, de Hambye, fondeurs, furent bénies par le sieur Pierre-Alexandre Le Paulmier, curé desservant.
La plus grosse fut nommée "MARIE", par Marie-Madeleigne-Félicie La Roche, épouse de Monsieur Nicolas de Marguerit, "écuier", ci-devant (c'est à dire ancien ou antérieurement la Révolution) seigneur et patron de Clouai, assisté de Monsieur Joseph Morin de Litteau, écuier, sieur de Vaulaville.
La petite fut nommée "PAULINE" par Madame Pauline Morin de Litteau, épouse de Monsieur Adrien Achard, assisté de Monsieur Henry de Marguerye, chevalier de l'Ordre Militaire de Saint-Louis, et maire de Vierville."
(ne pas confondre les familles de Marguerye - au château de Vierville - , et de Marguerit de Rochefort - au manoir de Than -, même si elles se sont parfois alliées)

".....Le 27 mars 1817, j'ai fait placer au maître-autel deux reliques bien authentiques, scavoir de St-André au côté de l'Evangile et de St-Pierre du côté de l'Epître....      .....et une troisième, scavoir de St-Roch à l'autel de la Ste Vierge, les"authentiques" se trouveront dans les archives de la fabrique....."

" .....Le 18 février 1820, Pierre-Alexandre Le Paulmier, curé desservant l'église succursale de Vierville, a donné par donation entre vif à la fabrique de la dite église succursale de Vierville, trois sillons de terre, situés en la dite commune de Vierville, delle de la Marguillette, contenant environ 15 ares, à charge de dire ou faire dire 12 messes basses, une chaque mois le jour où arrivera son décès et à perpétuité pour le repos de l'âme du donateur, les dits sillons estimés environ 24F...."

Abbé VOISIN, curé de 1824 à 1864

Avant été vicaire de St-Pierre de Caen.
Fit des réparations à la chapelle et à la voûte de la nef. Fit construire la grange de la cure (probablement la "grange aux dîmes" actuellement appartenant à la commune).
Mort le 10 avril 1864.

Abbé CHARLOTTE, curé de 1864 à 1866

Nommé chapelain des religieuses Augustines à Condé sur Noireau en 1866.

Ferdinand-Pierre BUNOUF, curé de 1866 à 1900

Avait occupé la succursale de Louvières. Etait né à Trévières. Fut vicaire à Bretteville-l'Orgueilleuse.
Malade, dut quitter Vierville en 1900.

Abbé Victor Auguste ROBERT, curé du 18 juillet 1900 au 7 mars 1940

Né à Vire, ordonné prêtre le 29 juin 1888, vicaire de Ste-Marie-Laumont (1888-1889), de St-Léonard à Honfleur (1889-1891), de St-Sauveur à Caen (1891-1900), nommé par Monseigneur (l'Evêque de Bayeux) à Vierville en 1900.
Le presbytère fut réparé par monsieur Etienne de Cauvigny, de St-Sever (il était maire de Vierville).
L'abbé Robert est mort dans son presbytère de Vierville le 7 mars 1940. Voici ce qu'une paroissienne de Vierville écrivait à son fils le 12 mars 1940 au sujet de "l'enterrement de notre vieux curé. En effet celui-ci que je vous annonçais comme bien fatigué dans ma dernière lettre est mort jeudi, ayant voulu jusqu’au bout remplir ses devoirs de prêtre ; il avait dit mercredi la messe mensuelle pour notre cher père et tous ceux que nous pleurons, il a voulu le jeudi en faire autant et s’est traîné à l’autel, terminant sa messe avec beaucoup de peine, et il est rentré ensuite au presbytère sans pouvoir faire le catéchisme aux enfants, s’est couché et s’est éteint dans la nuit après de pénibles souffrances (je ne sais de quoi il est mort). Il avait préparé en bon chrétien tout son départ, recommandant encore à Christine Dagoubert qui aidait la pauvre vieille Louise, effondrée, de le faire ensevelir dans la chasuble de satin mauve que votre cher père lui avait choisie pour le mariage de vos aînés. Je n’ai pu à mon grand regret aller bénir sa dépouille ni assister à l’enterrement où tout le pays s’était donné rendez-vous et j’ai téléphoné à vos sœurs qui n’ont pas pu obtenir d’essence pour venir jusqu’ici, le regrettant bien ! - moi aussi ! – J’ai envoyé nos gens, il y avait, parait-il, 22 prêtres, les anciens combattants et leur drapeau ainsi que les pompiers, et tous les bancs se trouvaient remplis d’assistants.
Il y avait 40 ans qu’il était curé de la paroisse. Je ne sais pas trop qui nous allons avoir, les prêtres sont rares, les jeunes partis aux armées, il y a des chances pour que nous soyons desservis tant bien que mal par le curé de St-Laurent qui a déjà 3 paroisses à son compte, avec Vierville et Louvières je me demande quand nous aurons une messe !! Le maire sort d’ici, il devait aller parler au doyen de Trévières, .......         .........je serais navrée que notre village soit sans prêtre, et je pense avec émotion à Celui qui vient de partir, il nous aimait bien tous, et c’est encore un peu de tout mon vieux passé qui s’en va ! L’hiver a été cruel à tous les vieux."

Abbé PREMPAIN, curé de Saint-Laurent et desservant à Vierville et aussi à Louvières) de mars 1940 à octobre 1946    
L'abbé Prempain habitait au presbytère de Saint Laurent sur mer qui fut totalement détruit lors du débarquement du 6 Juin 1944 ,le presbytère était situé à l'emplacement de la l'actuelle mairie .

Abbé CHEMIN, curé de (vers) 1945 à 1958 (décès) - L'Abbé Joseph Chemin était né le 12 Mars 1909 à Ernée (Mayenne), il a été ordonné prêtre le 20 Juin 1943 en la Basilique de Lisieux et a été nommé Curé de Vierville sur mer, St Laurent sur mer et Louvières le 22 Octobre 1946.
Il est décédé le 6 Février 1958 et repose dans le cimetière de Vierville sur mer près de l'Eglise. Il a eu à coeur de créer la chorale de Vierville sur mer.


"A la mémoire de l'Abbé Chemin, Conte Pascal"







Abbé FORGET, curé de 1959 à 1975 - Ancien aumônier militaire, l'abbé Forget desservait les 3 paroisses de Vierville, Saint-Laurent et Louvières. Il est décédé en 1975.

Abbé Georges TOURQUETIL, curé de 1975 à 1997, doyen de l'Aure en 1986 - 5 clochers regroupés (Vierville, Saint-Laurent, Louvières, Asnières, Formigny).




1993, noces d'or sacerdotales du Père Tourquetil

ci-dessus et ci-contre


Plaque en l'honneur du Père Tourquetil, inaugurée en 1998 à la salle paroissiale qu'il a fait bâtir.

Au décès du Père Tourquetil, la paroisse de Vierville a été intégrée dans la nouvelle paroisse Saint Exupère en Bessin. rappelons les desservants successifs de cette nouvelle paroisse:
de septembre 1997 à décembre 1999: père Aubry
hiver et printemps 2000: intérim par le père Pitel, Vicaire Général du diocèse
de l'été 2000 à l'été 2005: père Lescroard
automne 2005: père Pécullo
de janvier à l'été 2006: père Lair
de septemre 2006 à septembre 2007: frère Cyrille (de l'abbaye de Juaye-Mondaye)
de septembre 2007 à septembre 2009: frère Martin (de l'abbaye de Juaye-Mondaye)
Depuis septembre 2009: père Fabrice Verrier (curé) et père Hugues Hérout (prêtre coopérateur)


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